Maisce nâĂ©tait pas la comĂ©dienne cĂ©lĂšbre grĂące Ă nombre de sĂ©ries Ă succĂšs comme «Le jeune Fabre», «Pause café», ou «JoĂ«lle Mazart» qui en fit une icĂŽne de plusieurs gĂ©nĂ©rations, mais la rĂ©alisatrice qui partit sac Ă dos pour le NĂ©pal, rencontrer des femmes admirables nommĂ©es «Dakinis» qui sont, comme le dĂ©crit le titre de son documentaire «Le
Documentaire« Dakinis, le fĂ©minin de la sagesse » sur PlanĂšte â Buddhachannel. La loi du Karma. Bienvenue sur LâArbre des Refuges! Le mont Fuji â Japon. Lama Ă 19 ans OĂč puis-je le trouver? Mer 02 Jan Mer 09 Jan Dakinis, le sagesze de la sagesse Partagez. Accepter et installer pour Microsoft Edge. Dkainis Jannot CD album.
VéroniqueJannot a découvert un féminin de la sagesse bouddhiste, qui lui a permis de transformer les épreuves. Plus de vidéos sur www.savoirchanger.org
Lesamedi 23 juillet sera le jour des dakinis. Ce jour est toujours le 25e jour du mois tibĂ©tain et ce jour est celui oĂč les Ă©nergies Facebook. Email or phone: Password: Forgot account? Sign Up. See more of Dalai Lama, maĂźtres spirituels, enseignements du Bouddha, mise en pratique on Facebook. Log In . or. Create new account. See more of Dalai Lama, maĂźtres spirituels,
Documentaireécrit et réalisé par Véronique Jannot Dakinis, le féminin de la sagesse. 11,220 likes · 1 talking about this. Documentaire écrit et réalisé par Véronique Jannot Dakinis, le féminin de
Vay Tiá»n Nhanh Ggads. Une dakini sanskrit IAST ážÄkinÄ« ou khandroma tibĂ©tain mkha'-'gro-ma, àœàœàœ àŒàœ àœàŸČàœŒàŒàœàŒ ; chinois ç©șèĄæŻ, pinyin KĆngxĂng MÇ ; japonais dakini-ten est une divinitĂ© fĂ©minine du bouddhisme vajrayÄna ou un dĂ©mon-femelle » dans l'hindouisme[1], importante dans les pratiques tantriques du bouddhisme tibĂ©tain. Les dÄkinÄ«s hindoues et leurs Ă©quivalents masculins, les dÄkas se dĂ©placent dans le ciel, ce que traduit leur nom chinois et tibĂ©tain mkha, ciel ; 'gro, dĂ©placement ; ma, femme. Cette facultĂ© est un accomplissement magique siddhi, occulte dans le cas des dÄkinÄ«s dites mondaines, ou spirituel pour les dÄkinÄ«s dites de sagesse. Dans ce dernier cas, le ciel est le symbole bouddhiste de la sagesse inhĂ©rente Ă la vacuitĂ© fondamementale, et s'y mouvoir reprĂ©sente les moyens habiles upayas mis en Ćuvre en vue de l'Ăveil universel bodhicitta. GĂ©nĂ©ralement le terme dÄkinÄ« semble provenir de la racine de daksha, signifiant capacitĂ©, habilitĂ©. Cependant, d'autres interprĂ©tations ont Ă©tĂ© proposĂ©es. Pour certains, dak- signifierait appeler en criant ou en frappant » et ferait rĂ©fĂ©rence aux tambours ou psalmodies de femmes-shamans. Au Bengale et dans l'actuel Bangladesh, rĂ©gion d'origine du maĂźtre indien Atisha et des mahÄsiddhas Tilopa et Naropa, oĂč le culte des dakinis Ă©tait autrefois rĂ©pandu, dakh signifie pur » ou incomparable ». C'est l'origine du nom de la ville de Dacca et de celui de la dĂ©esse Dhakeshwari qui y a un temple. Le village de naissance d'Atisha se nomme d'ailleurs Vajrayogini, nom d'une importante dÄkinÄ« bouddhiste. Les dÄkinÄ«s sont des personnages composites dans lesquels on entrevoit la silhouette de divinitĂ©s de cultes antĂ©rieurs au tantrisme ou au bouddhisme, d'esprits de la nature, de sorciĂšres ou dĂ©mons fĂ©minins indiens ou himalayens. Dans le bouddhisme tibĂ©tain, elles peuvent ĂȘtre des dĂ©itĂ©s mondaines subjuguĂ©es, des formes fĂ©minines et courroucĂ©es de bodhisattvas ou de bouddhas, ou encore des personnalitĂ©s historiques ou lĂ©gendaires, compagnes de mahÄsiddhas ou mahasiddhas elles-mĂȘmes. Khandro est un titre honorifique pour les yoginÄ«s ou les nonnes. Hindouisme Parfois acolytes d'une grande divinitĂ© comme KĂąlĂź ou Chandi DourgĂą, parĂšdres fĂ©roces de Shiva, les dÄkinÄ«s dans l'hindouisme ont un aspect terrible, parfois plusieurs visages les dĂąkinĂźs sont des dĂ©mons-femelles, mangeuses de chair crue. .... PĂ»tanĂą, le dĂ©mon qui voulut empoisonner Krishna, Ă©tait une DĂąkinĂź » [1]. Comme les dĂ©esses quâelles servent, elles mettent leur agressivitĂ© au service des dieux ou de ceux qui leur rendent un culte. MessagĂšres et psychopompes, elles hantent les champs de bataille et les cimetiĂšres[2]. Elles tirent peut-ĂȘtre leur origine des dĂ©esses protectrices des villages grama devati, ou de cultes aborigĂšnes de lâEst de lâInde, comme on lâa proposĂ© pour KÄlÄ«. La croyance que certaines femmes quittent leur maison la nuit pour se rĂ©unir dans la forĂȘt oĂč elles dansent nues avec les esprits et les bĂȘtes fĂ©roces existe encore chez les Santals du district de Mayurbhanj Orissa. Le culte des soixante-quatre dÄkinÄ«s huit principales accompagnĂ©e chacune de huit acolytes semble avoir Ă©tĂ© rĂ©pandu dans l'Est et le Centre-Nord de l'Inde du IXe au XIIIe siĂšcles. On peut encore voir cinq de leurs temples en Ă©tat correct de conservation deux dans lâOrissa, un dans lâUttar Pradesh, un dans le Madhya Pradesh et un dans le Tamil Nadu[3]. Ce sont des temples Ă ciel ouvert, peut-ĂȘtre en raison du fait que les dÄkinÄ«s se dĂ©placent en volant. On les priait pour obtenir les pouvoirs surnaturels de siddhi, le contrĂŽle de la nature ou la santĂ©. Le terme dÄkinÄ« dĂ©signe aussi en hindi une sorciĂšre ĂągĂ©e, un dĂ©mon femelle ou une ghoule. Tibet VajrayoginÄ« Forces naturelles Dans lâHimÄlaya, les dÄkinÄ«s se confondent parfois avec des esprits locaux, comme les cinq sĆurs Tseringma que Padmasambhava soumit et transforma en protectrices du dharma. Selon la tradition orale, quand des nuages noirs et blancs apparaissent ensemble dans le ciel, ce sont deux groupes de dÄkinÄ«s qui sâaffrontent. Sur le mont Zari dans le sud du Tibet, on montre un plateau oĂč, pendant la pĂ©riode du grand pĂšlerinage des annĂ©es du singe qui doit empĂȘcher un esprit de descendre nuire aux habitants des vallĂ©es, Simhamukha Ă tĂȘte de lion affronte dâautres dÄkinÄ«s aux Ă©checs[4]. La coiffe noire des Karmapas Les Karmapas du Tibet sont les dĂ©tenteurs de la coiffe noire tibĂ©tain cod-pan dont on dit qu'elle fut tissĂ©e par les dÄkinÄ«s Ă partir de leurs chevelure et offerte au Karmapa en reconnaissance de sa rĂ©alisation spirituelle. Parce qu'il aurait pu percevoir cette coiffe Zhwa-nag, lâempereur de Chine Yongle des Ming offrit au 5e Karmapa 1384-1415 une couronne la matĂ©rialisant. Elle est actuellement conservĂ©e au monastĂšre de Rumtek au Sikkim, siĂšge du 17e Karmapa en exil. Le 15e Karmapa, 1871-1922, fut le premier de la lignĂ©e des Karmapas qui se maria. Il vit dans un rĂȘve que pour prolonger sa vie, il devait prendre pour Ă©pouse une Ă©manation de la dÄkinÄ« Yeshe Tsogyal, Urgyen Tsomo, nĂ©e dans une famille prĂšs de Tsourphou. Elle put prolonger la vie du 15e Karmapa pendant 9 annĂ©es. MahÄsiddhas Les dÄkinÄ«s ont une relation privilĂ©giĂ©e avec les yogis et les mahÄsiddhas quâelles mettent Ă lâĂ©preuve. Sâils se montrent Ă la hauteur, ils visiteront leur paradis Khechara. Elles rĂ©vĂšlent les secrets, comme les dÄkinÄ«s qui guidĂšrent les envoyĂ©s Ă la recherche dâAtisha, ou la prophĂ©tesse qui lui annonça que son sĂ©jour dans le pays des Neiges serait profitable au bouddhisme, mais que sa vie en serait Ă©courtĂ©e de plusieurs annĂ©es. Elles aident Ă la dĂ©couverte des termas, textes cachĂ©s ou rĂ©vĂ©lĂ©s. Senge Dongma, dÄkinÄ« Ă tĂȘte de lion, rĂ©vĂšle Ă Padmasambhava le mantra dâAvalokiteĆvara. Padmasambhava aurait confiĂ© son enseignement oral Ă Yeshe Tsogyal, princesse de Kharchen, sa compagne tibĂ©taine, qui le transcrivit en Ă©criture de dÄkinÄ« et le dissimula pour les siĂšcles Ă venir. Ainsi, Yeshe Tsogyal Ă©crivit Le Bardo Thödol, Le Livre des Morts TibĂ©tain composĂ© par Padmasambhava. L'Ă©criture de dÄkinÄ« est une Ă©criture fantastique que le tertön, dĂ©couvreur des textes-trĂ©sors, doit interprĂ©ter avant de la retranscrire en tibĂ©tain. Les grandes yoginÄ«s historiques sont considĂ©rĂ©es comme des incarnations de dÄkinÄ«s, comme Yeshe Tsogyal ou Machik Labdrön ou Machig Gyalmo, contemporaine de MilarĂ©pa. Pratiques tantriques Forme fĂ©minine, la dÄkinÄ« reprĂ©sente la sagesse et lâesprit du pratiquant. Comme toutes les divinitĂ©s tantriques, il en existe plusieurs types et plusieurs niveaux mondaines ou Ă©veillĂ©es, yidams ou dharmapÄlas, bodhisattvas ou bouddhas. En effet, s'il s'agit Ă lâorigine de formes fĂ©minines courroucĂ©es, elles peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des Ă©manations dâautres dĂ©itĂ©s, et dans certaines reprĂ©sentations apparaissent sous une forme plus sereine. La place et la fonction dâune mĂȘme dÄkinÄ« peuvent varier selon les traditions et les pratiques. Dans certaines, la dÄkinÄ« est lâun des trois refuges dits extraordinaires du tantrisme guru, yidam et dÄkinÄ« ou dharmapÄla, appelĂ©s les trois racines. Elles peuvent aussi jouer le rĂŽle de parĂšdre virtuelle, appelĂ©e jñanamudrÄ, dans les visualisations de yab-yum, une parĂšdre rĂ©elle Ă©tant une karmamudrÄ. Abus sexuels dans le bouddhisme tibĂ©tain L'anthropologue Marion Dapsance qui a enquĂȘtĂ© sur les centres Rigpa et les abus sexuels dont a Ă©tĂ© accusĂ© Sogyal RinpochĂ©, dĂ©clare en 2016 il semblerait que dans ces centres, les dakinis ne soient ni plus ni moins que des partenaires sexuelles »[5]. Quelques dÄkinÄ«s Vajra Varahi Dorje Phagmo, lâune des parĂšdres de Cakrasamvara, forme plus terrible de Vajrayogini ; les cinq compagnes de Padmasambhava, en particulier Yeshe Tsogyal, lui sont assimilĂ©es cette derniĂšre est sa parole, Mandarava originaire de Zahor son corps, Belmo Sakya Devi NĂ©pal son esprit, Belwang Kalasiddhi NĂ©pal sa nature, Mangala ou Monmo Tashi Khyeudren, son activitĂ© ; Simhamukha Simhavaktra ou Seng Dongma Ă tĂȘte de lion ; dans la tradition nyingmapa elle est lâinitiatrice de Padmasambhava, ou celle de ses Ă©manations qui reprĂ©sente lâenseignement secret ; dans les autres traditions elle est parĂšdre de Chakrasamvara ; SarvabuddhadÄkinÄ« ou Narodakini, initiatrice de Naropa ; MaitridÄkinÄ«, initiatrice de Maitripa, l'un des maĂźtres de Marpa ; Sukhasiddhi Naljorma Dewa Ngodrub Chenpo, yogini du Xe â XIe siĂšcles, lui est assimilĂ©e ; Niguma, initiatrice de Chungpo Naljor ; Vimalashri, sĆur ou compagne de NÄropa, lui est assimilĂ©e ; Machik Labdrön Machig Drepay Drolma ou Machig Gyalmo, matriarche du chöd, qui confĂ©ra lâinitiation de TchenrĂ©zi AvalokiteĆvara Ă Rechungpa, l'un des deux disciples principaux de MilarĂ©pa ; Les huit Kerima DÄkinÄ«s rNam-shes brgyad-kyi ye-shes mkha'-'gro bzhi, parĂšdres des huit Herukas, formes courroucĂ©e des huit bodhisattvas. Elles ont une forme encore plus terrible Ă tĂȘte dâanimal appelĂ©e Phramenma. Les quatre dÄkinÄ«s gardiennes des portes du mandala sgo ma bzhi ; Les cinq dÄkinÄ«s associĂ©es aux bouddhas de mĂ©ditation Ye-shes mKha-'gro lnga, Ă©manations de VajravÄrahÄ«, ou VajrayoginÄ« ; Les groupes de dÄkinÄ«s apparaissent durant la pĂ©riode du bardo entre la mort et la renaissance. Forme courroucĂ©e Dans sa forme courroucĂ©e, elle a typiquement lâaspect dâune femme nue dans une attitude de danseuse ou de guerriĂšre pratyalidha, collier de crĂąnes et cheveux Ă©pars, foulant aux pieds un cadavre et tenant un racloir sk. kartika, tib. tri gug, une coupe-crĂąne remplie de sang ou une fiole, un gourdin en forme de fĂ©mur surmontĂ© d'un crĂąne khatvanga, parfois un trident trishula sur lâĂ©paule. Iconographie La nuditĂ© de la dÄkinÄ« symbolise lâĂ©tat naturel et sauvage, et selon l'interprĂ©tation bouddhiste lâabsence dâego ou dâobstacle mental, la nature propre rĂ©vĂ©lĂ©e. Son aspect fĂ©roce et ses accessoires rappellent les figures de KÄlÄ« ou DurgÄ le crĂąne rempli de sang quâelle sâaprĂȘte parfois Ă boire Ă©voque l'Ă©pisode oĂč KÄlÄ« but le sang du dĂ©mon Raktabeeja, la fiole qui le remplace parfois l'Ă©lixir de vie et de force de DurgÄ ; le couteau-racloir sert Ă sĂ©parer les chairs des os et signifie selon lâoptique bouddhiste le dĂ©pouillement de lâego et de lâignorance. Le trident trishula est Ă l'origine un des emblĂšmes de Shiva, homologue masculin de DurgÄ et KÄlÄ«, et divinitĂ© liĂ© aux pratiques tantriques. Souvent, sur sa hampe sont enfilĂ©es trois tĂȘtes, qui sont de bas en haut une tĂȘte fraĂźchement coupĂ©e bleue, une tĂȘte en Ă©tat de dĂ©composition rouge et un crĂąne blanc ; selon l'interprĂ©tation du bouddhisme tantrique elles reprĂ©sentent le futur, le prĂ©sent et le passĂ©, ou le nirmÄáčakÄya, le sambhogakÄya et le dharmakÄya ; les trois couleurs sont associĂ©es aux syllabes ohm, a'a et ''hong. Divers Au Ladakh, les dÄkinÄ«s sont rituellement invitĂ©es aux mariages ; on pense quâelles portent bonheur au futur couple. Le 25e jour de chaque mois lunaire est consacrĂ© aux dÄkinÄ«s, le 10e aux dÄkas, leurs homologues masculins. Au Japon la principale forme de dakini dakini ten introduite par le courant tantrique shingon est reprĂ©sentĂ©e debout sur une divinitĂ© shinto Inari divinitĂ© japonaise reprĂ©sentĂ©e par un renard. Notes â a et b Alain DaniĂ©lou trad. du sanskrit, Mythes et dieux de l'Inde, le polythĂ©isme hindou, Paris, Champs essais, 2009, 643 p. ISBN 978-2-08-123216-7, p. 438. â Martin Kalffâs "Dakinis in the Cakrasamvara Tradition" - Tibetan Studies, Martin Brauen and P. Kvaerne, eds. Zurich 1978 â India - Travel India, Tourism In India, Travel to India, India Tours, Indian Travel Guide, India Holidays, Trip to India â Peter Shotwell, "The Game of Go in Modern and Ancient Tibet." â Marion Dapsance, Soumission, dĂ©votion et abus sexuels j'ai enquĂȘtĂ© sur le bouddhisme en France », Nouvel Obs, 15 septembre 2016 Voir aussi Vajrayogini Yeshe Tsogyal Tara Bibliographie Judith Simmer-Brown, Virginie Rouanet trad. Le souffle ardent de la Dakini Le principe fĂ©minin dans le bouddhisme tantrique, Kunchab 16 aoĂ»t 2004, ISBN 9074815863 ISBN 978-9074815864 JĂ©rĂŽme Edou Machik Labdrön, femme et dakini du Tibet, Seuil 3 octobre 2003, Collection Points sagesses, ISBN 2020523809 ISBN 978-2020523806 Liens externes
Par Claire Philips et Jacques Ferber. Nâavez-vous jamais eu envie de pouvoir rencontrer ou simplement discuter avec une Reine ? Nous ne parlons pas de demander audience Ă Elisabeth II dâAngleterre. Nous parlons dâune discussion, dâun Ă©change profond, sacrĂ© avec une vĂ©ritable Reine, une Dakini ! Comme VĂ©ronique Jannot le dit si bien dans son trĂšs beau documentaire Dakinis, le fĂ©minin de la sagesse » DerriĂšre le mot Dakiniâ se cache tout un monde. Le principe Dakini, câest le principe fĂ©minin. Le langage Dakini sâentend dans le silence, se lit dans le noir ou dans lâespace. Ouvrir cette porte, câest accepter dâentrer dans la dimension de lâimpalpable, de lâirrationnel⊠Le principe Dakini nâappartient pas quâaux femmes, de mĂȘme que le principe masculin nâappartient pas quâaux hommes. Plus un ĂȘtre devient ouvert et rĂ©ceptif, plus il se rapproche de ce que lâon appelle lâĂȘtre de sagesse Dakini ». Traditionnellement, la Dakini est une dĂ©itĂ© fĂ©minine importante dans le bouddhisme tibĂ©tain et dans les pratiques tantriques. LittĂ©ralement ce sont celles qui dansent dans le ciel », le ciel Ă©tant le symbole bouddhiste de la sagesse inhĂ©rente Ă la vacuitĂ© fondamentale, et sây mouvoir reprĂ©sente les moyens habiles mis en Ćuvre en vue de lâĂveil universel. Ce sont parfois les Ă©pouses des Lamas, comme le fĂ»t Kandro Tsöring Chodron, lâĂ©pouse du MaĂźtre de Sogyal Rimpoche. Elle est considĂ©rĂ©e comme une pratiquante exceptionnelle dont sâinspirent beaucoup de grands maĂźtres aujourdâhui ! La bonne nouvelle câest quâil nâest pas nĂ©cessaire de prendre un billet pour visiter les coins les plus reculĂ©s du Tibet ou de lâInde, pour en croiser. Les Dakinis sont des femmes contemporaines qui, du plus profond de leur sagesse, oubliant leur ego, se mettent au service de lâhumanitĂ© rĂ©vĂ©lant chacune un des multiples visages de la divinitĂ© et en mĂȘme temps son unicitĂ© la plus totale. Elles sont bien vivantes et prĂ©sentes sur tous les continents. Ce sont parfois des femmes ordinaires qui ne font pas forcĂ©ment de publicitĂ© autour des bonnes Ćuvres » quâelles accomplissent au quotidien. Nous pensons par exemple, Ă une amie, Jenny B., qui vient en aide trĂšs concrĂštement mais aussi trĂšs discrĂštement Ă des familles en difficultĂ© en Belgique et au Mexique. Ăvidemment, elles ne sont pas toutes du niveau exceptionnel de Kandro Tsöring Chodron, mais certaines dâentre-elles sont vraiment trĂšs avancĂ©es sur le plan spirituel. Ces femmes auraient Ă©tĂ© qualifiĂ©es de sorciĂšres » dans les siĂšcles prĂ©cĂ©dents. Elles ont, en effet, un lien diffĂ©rent Ă leur corps, Ă la terre et Ă la nature. Elles connaissent les plantes, le cycle lunaire, les roches et les herbes qui soignent. Elles vivent vraiment dâune autre maniĂšre que la plupart dâentre nous. La littĂ©rature et la musique fourmillent dâhĂ©roĂŻnes de cette nature. Dans le cĂ©lĂšbre OpĂ©ra de Bizet, Don JosĂ© ne dit-il pas en parlant de Carmen certainement, sâil y a des sorciĂšres, cette fille-lĂ en est une ». On peut aussi parler dâEsmeralda, de Calypso, de SalomĂ©, toutes ces femmes qui portent en elles la marque de la libertĂ©, de lâamour sans frein et de la sensualitĂ© torride⊠A lâoccasion dâune rencontre exceptionnelle et tout Ă fait informelle de quelques-unes dâentre-elles au mois de juin dernier Ă laquelle Claire assistait avec un groupe de femmes, elles ont eu lâoccasion de discuter et de partager ensemble trĂšs concrĂštement au sujet de la dimension spirituelle de lâunion physique, mentale et spirituelle dâun Roi et dâune Reine, de ses consĂ©quences Ă un niveau plus global et de ce que le fĂ©minin pouvait visualiser par-delĂ cette union proprement dite. Le plus fou a Ă©tĂ© de constater que peu importait le niveau dâavancĂ©e spirituelle respective de chacune des femmes prĂ©sentes. Dans ces discussions, toutes pouvaient visualiser la mĂȘme chose, ressentir cela trĂšs profondĂ©ment en elles, avoir accĂšs Ă ce mĂȘme savoir profond. Oser lâunion dâun Roi et dâune Reine ! VĆu pieu » ont rĂ©pondu quelques commentaires masculins Ă lâarticle prĂ©cĂ©dent le dĂ©sir profond du fĂ©minin, initier le masculin Ă lâamour et nous comprenons que les hommes puissent avoir cette perception. Pourtant nous avons la sensation intime et profonde que bien souvent les femmes ont renoncĂ© Ă vouloir montrer leur dĂ©finition de lâAmour en pensant que lâhomme savait mieux quâelle⊠Petit Ă petit, la femme maintenant ose dire, montrer, faire savoir que pour elle lâAmour a dĂ©finitivement une autre signification. Et ce vĆu pieu » devient maintenant quelque chose de plus en plus verbalisĂ© de maniĂšre criante » dans des discussions entre femmes, et notamment dans les cercles de femmes quâanime Claire ou dont elle fait partie. Dâune tendance faible », Ă peine exprimĂ©e ces derniĂšres annĂ©es, il devient Ă©vident que les hommes vont entendre et voir cette approche devenir une tendance trĂšs forte dans les prochains mois. Les femmes ont toujours eu peur » dâexprimer ce quâelles ressentaient comme une rĂ©alitĂ© au fond dâelles tant quâon leur montrait un mode de fonctionnement diffĂ©rent. Pour ĂȘtre confrontĂ©es actuellement aux Ă©cueils des diffĂ©rents systĂšmes anciens aussi bien aux modes de pensĂ©es machistes et patriarcal quâau systĂšme fĂ©ministe », elles ne peuvent plus se taire et rester dans le silence. Câest le fĂ©minin entier qui commence Ă se faire entendre directement ! Câest un dĂ©sir profond qui est lĂ dans le fĂ©minin et en mĂȘme temps par-delĂ le dĂ©sir dâunion dâune Roi et dâune Reine, il sâagit dâune Ă©vidence qui ne demande quâĂ ĂȘtre vĂ©cue ! Mais quâest-ce quâune Reine ? Dans lâarticle prĂ©cĂ©dent, lâattention Ă©tait attirĂ©e sur le fait que la femme a au fond dâelle une tendance naturelle au collectif qui la guide bien souvent inconsciemment et qui prend en compte le bien-ĂȘtre humain Ă un niveau plus global bien au-delĂ de son ego. Parce que la femme le vit et le ressent dans sa chair, parce que son cycle mensuel le lui rappelle ou le lui a rappelĂ© chaque mois pendant des annĂ©es, la femme est consciente quâelle engendre » sinon la vie en mettant au monde des enfants, mais aussi ses crĂ©ations », quâelles soient pratiques ou artistiques, en les offrant au monde. Elle sait trĂšs profondĂ©ment que dans chacune de ses crĂ©ations », elle laisse une part dâelle-mĂȘme qui se rĂ©-engendre Ă lâinfini, comme une mise en abĂźme de son essence au travers des siĂšcles. Chacune de ses crĂ©ations nâest dĂšs lors pas anodine. Cela peut avoir des consĂ©quences pour lâunivers entier. Une Reine est donc particuliĂšrement consciente du lien de cause Ă effet que ses crĂ©ations peuvent engendrer et a donc une vision trĂšs centrĂ©e sur le bien commun, le collectif. Pour ĂȘtre pleinement Reine ou Dakini, pour entrer dans cette puissance, il sâagit pour la femme dâoser aller plus loin que ce qui est considĂ©rĂ© comme normal et acceptable par la sociĂ©tĂ©. Une femme peut rĂ©ellement naĂźtre Ă sa fĂ©minitĂ© lorsquâelle laisse derriĂšre elle son attachement aux croyances sur ce quâest une femme, ce quâelle peut faire ou ne pas faire, ce quâelle doit penser ou ne pas penser, comment elle doit sâhabiller ou ne pas sâhabiller, comment elle doit se comporter ou ne pas se comporter, ce quâelle doit aimer ou ne pas aimer ! Elle est » pleinement en exprimant ce qui Ă©mane du plus profond dâelle-mĂȘme. La premiĂšre Ă©tape consiste Ă sortir de cet Ă©tat de dĂ©pendance vis-Ă -vis de lâamour romantique, cette illusion du prince charmant » que lâon attend patiemment et dont on dit que cela doit arriver un jour. Cela crĂ©e une dĂ©pendance Ă lâautre, Ă un attachement Ă lâhomme comme cela a Ă©tĂ© soulignĂ© dans des articles de ce site le dĂ©sir profond du fĂ©minin et la tragĂ©die de la femme . Une femme ne peut pas simplement, comme la conscience collective le voudrait, se rĂ©sumer Ă deux mots douceur et ouverture⊠Il y a aussi un cĂŽtĂ© que les femmes ressentent toutes au fond dâelles mais quâon leur a enseignĂ© Ă brimer. Un cĂŽtĂ© plus sauvage, plus fou⊠Câest ce cĂŽtĂ© qui conduit la femme Ă oser, Ă passer par-dessus les rĂšgles, les conventions, la biensĂ©ance. Câest dâailleurs probablement pour cela aussi que lâon a si souvent Ă©levĂ© les jeunes filles en tentant le plus possible de brimer cet aspect, et câest lâenjeu actuel que de rĂ©unir lâaspect doux et aimant de la femme avec son cĂŽtĂ© noir et sauvage, Lilith, comme cela est dĂ©crit dans lâarticle sur Black Swan. Et câest ce cĂŽtĂ© sorciĂšre » qui fait Ă la fois peur aux hommes et qui en mĂȘme temps les attire terriblement. Et câest justement parce quâelles faisaient si peur aux hommes que ces femmes sauvages, ces sorciĂšres ont Ă©tĂ© brĂ»lĂ©es jadis. MĂȘme Ă lâheure actuelle oĂč dans certains pays on assassine encore des chamans hommes, câest encore le fĂ©minin qui est tuĂ© au travers dâeux. Nous ne pouvons nous empĂȘcher de nous demander parfois si ce nâest pas parce que les hommes projettent leurs propres rĂ©actions que cela leur fait si peur. Un homme sauvage » qui sâabandonne Ă ses pulsions peut devenir trĂšs vite guerrier, destructeur, tueur. Il rentre dans une dynamique de je suis le plus fort, je contrains et je tue avec violence ». Une femme qui devient sauvage est juste wild » comme disent les anglais, sans rĂšgle, sans normes ni tabou, puissante, libĂ©rĂ©e, Ă©minemment changeante du fait dâĂȘtre totalement dans lâinstant prĂ©sent ! Elle devient une femme qui coure avec les loups » pour reprendre le titre du cĂ©lĂšbre ouvrage de Clarissa Pinkola EstĂ©s. Bien sĂ»r, les hommes peuvent avoir la sensation quâelle devient destructrice » elle aussi Ă lâimage de ce que nous percevons de la dĂ©esse Kali. Vous savez cette dĂ©esse indienne qui danse sur le corps inanimĂ© de Shiva. Lâune de ses mains est armĂ©e dâune Ă©pĂ©e, lâautre tient une tĂȘte quâelle a coupĂ©e. Car en coupant la tĂȘte, Kali coupe les liens au mental, Ă lâĂ©go de maniĂšre violente quand la maniĂšre douce nâa pas fonctionnĂ©. Mais son intention est toujours bienveillante, car elle veut le bien de chacun et le bien de lâhumanitĂ©. Si on la regarde attentivement, ses deux autres bras font des gestes de bĂ©nĂ©dictions. Elle rĂ©unit en elle lâaspect sauvage » et amour inconditionnel. Lâhomme peut ressentir dans la femme un telle puissance dans les moments oĂč elle glisse dans le sauvage » quâil peut vraiment soit en ĂȘtre effrayĂ©, soit simplement ne pas comprendre ce qui se passe en elle. Comment une femme habituellement si douce, peut-elle se transformer en cette furie » que rien ni personne ne semble pouvoir contraindre ? Mais ce nâest pas pour tuer quelquâun », elle dĂ©truit un systĂšme » qui ne convient plus pour permettre la naissance de quelque chose de neuf, de plus adaptĂ© qui nâaurait pas pu voir le jour sans cette destruction. Nietzsche lâavait compris lorsquâil disait Il faut avoir encore du chaos en soi pour enfanter une Ă©toile qui danse » La femme qui est dans ce mode wild » suit alors ses envies, elle est guidĂ©e par son ventre et non plus par le mental. Il y a en effet quelque chose qui confine Ă lâirrationnel depuis la perspective de quelquâun animĂ© par la raison bien entendu. Shakti Nâavez-vous jamais eu envie, mes soeurs, de crier, dâhurler en plein milieu de la forĂȘt ou de la nature ? De vous Ă©tendre sur le sol, totalement nue, et de vous laisser caresser par le vent, la pluie ou par le soleil ? De ressentir alors que vous ne faites plus quâun avec le vent, la pluie, le soleil ? Quâil nây a aucune diffĂ©rence entre les Ă©lĂ©ments et vous ! Nâavez-vous jamais eu envie de mettre les pieds dans lâeau de la petite riviĂšre qui coule en contrebas de la route alors que des barbelĂ©s sont censĂ©s vous en empĂȘcher lâaccĂšs ? De croquer dans une pĂȘche bien mĂ»re alors que vous ĂȘtes en public et que vous ĂȘtes certaines que vous allez en avoir plein les doigts, le menton, le chemisier ? Nâavez-vous jamais eu envie, dâaller bien au-delĂ des rĂšgles, de briser ce carcan qui vous Ă©touffe si souvent, de cĂ©der totalement Ă votre petite folie/furie intĂ©rieure et Ă faire fonctionner le monde dans un autre sens ? Nâavez-vous jamais eu envie de faire lâamour, lĂ , tout de suite, avec cet inconnu qui vous sourit de lâautre cĂŽtĂ© du wagon ? Peu importe quâil y ait du monde dans ce wagon ou non ? Nâavez-vous jamais senti en vous cette puissance incontrĂŽlable qui monte en vous pendant un rapport amoureux qui fait que vous avez la sensation que vous pourriez, lĂ , dans lâinstant, faire lâamour Ă dix hommes successivement sans jamais ĂȘtre rassasiĂ©es ? Et ceci est une rĂ©alitĂ© confirmĂ©e par le masculin. La femme la plus douce devient rĂ©ellement wild » dans un rapport amoureux, rĂ©clamant Ă lâhomme quâil sâabandonne Ă sa propre polaritĂ© mĂąle. Mais cet aspect sauvage nâest pas lâapanage exclusif du sexe fĂ©minin. Les hommes le rencontrent aussi et cela fait partie de leur expĂ©rience intime du rapport Ă la femme. Shiva Et toi, mon frĂšre, nâas-tu jamais eu envie de possĂ©der sauvagement une femme, de dĂ©sirer la faire hurler de plaisir, de lâentendre jouir et crier prends-moi » en la voyant sâabandonner sous la puissance de tes assauts aprĂšs lâavoir couvert de caresses ? Et lorsque tu tâes laissĂ© aller Ă ta virilitĂ©, Ă ce dĂ©sir de prendre, nâas-tu pas senti cette Ă©nergie surprenante, archaĂŻque, issue du plus profond des Ăąges, qui vient animer tes reins dâune force incroyable, te transformant en taureau, Ă©talon ou en cerf ? A ce moment lĂ , tu as peut-ĂȘtre perdu toute contenance, et telle une boule de feu, tu as senti que la violence nâĂ©tait pas loin, que quelque part Ă la fois tu dĂ©sirais et chĂ©rissais cette femme plus que tout au monde et quâen mĂȘme temps tu avais presque envie de la dĂ©vorer, voire de la dĂ©truire sous les coups de boutoir de ta puissance. Effectivement, au cĆur de lâunion sexuelle intense, tous les Ă©lans se rejoignent, toutes les Ă©motions peuvent ĂȘtre vĂ©cues, toutes les Ă©nergies sont prĂ©sentes⊠Lâamour cĂŽtoie la destruction ne veut on pas manger lâautre » par amour ?, la lumiĂšre sâunit Ă lâombre, rien nâest laissĂ© de cĂŽtĂ©, rien nâest niĂ©, tout est inclus dans ce rĂ©ceptacle quâest cette union Ă son paroxysme. Câest pour cela que lâhomme peut Ă ce moment avoir peur. Peur de la puissance de la femme qui donne lâimpression dâen demander toujours plus, de ne jamais pouvoir ĂȘtre rassasiĂ©e, mais aussi peur de sa propre puissance aussi, quand il frĂŽle les limites de la violence, et donc effroi devant sa propre folie furieuse » de ne plus contrĂŽler ses propres pulsions⊠Pourtant il nây a pas lieu dâavoir peur dâabord parce que la femme ne cherche pas Ă ĂȘtre rassasiĂ©e, â mĂȘme si dans le ventre et le corps fĂ©minin la sensation sâapparente Ă une quĂȘte de satiĂ©tĂ©, cette Ă©nergie de vide est Ă lâorigine de la crĂ©ativitĂ©, le passage Ă des Ă©tats plus profonds, plus cosmiques. Chaque fois quâelle pense atteindre la satisfaction, un nouvel espace sâouvre Ă nouveau sur le vide et cela se rĂ©pĂšte sans cesse Ă lâinfini ! Câest ce processus qui amĂšne la gĂ©nĂ©ration dâune Ă©nergie en elle assez fabuleuse qui peut faire passer les barriĂšres de lâego. Dans ce processus, la femme ne cherche pas Ă faire peur Ă lâhomme, mais Ă ce quâil vienne de son cĂŽtĂ©, et quâil accepte de sâabandonner Ă son Ă©nergie virile sans plus rien contrĂŽler, en laissant la force intĂ©rieure agir par elle-mĂȘme, dans un lĂącher prise yang. Et câest ce qui permet Ă la femme dâaller plus loin encore car la femme ressent beaucoup plus lâĂ©tat interne de lâhomme que lâhomme celui de la femme. Si lâhomme a besoin que sa partenaire lui envoie des signes en gĂ©missant et criant, câest beaucoup moins vrai pour elle qui sent lâhomme Ă lâintĂ©rieur mĂȘme de son corps et qui rĂ©agit immĂ©diatement en fonction de lâĂ©tat psycho-Ă©nergĂ©tique » de son partenaire. En gros, si lâhomme nâest pas prĂ©sent, sâil a peur, sâil est dans son mental, sâil cherche la performance sans ĂȘtre reliĂ©e Ă elle, la femme le sent immĂ©diatement. Câest instinctif et elle nâa rien Ă faire pour cela. Mais si lâhomme accepte de la suivre dans cette espace sauvage, oĂč les bonnes maniĂšres nâont plus cours, alors elle peut non seulement aller plus loin dans sa propre dissolution extatique, mais aussi sâunir plus profondĂ©ment Ă cet homme-lĂ . La deuxiĂšme raison pour ne pas avoir peur, câest que le cĆur rĂ©gule automatiquement les pulsions et empĂȘche de dĂ©passer les limites de la violence. Dans une union vĂ©ritable, les sentiments dâamour sont puissants, et câest ce qui permet dâaccomplir tous les actes en les transmutant, ce qui contient tous les dĂ©bordements aime et laisse-toi aller », pourrait ĂȘtre le mot dâordre de lâamant. De plus, en allant totalement dans sa puissance, lâhomme aide la femme encore plus sĂ»rement Ă passer par-delĂ le voile de lâĂ©go et Ă entrer dans une autre dimension, Ă se dissoudre. Câest lâĂ©nergie quâils co-crĂ©ent ensemble qui amĂšne ce passage pour lâun et pour lâautre. Câest en ayant le courage de contempler sa propre violence, sans sây identifier, que lâhomme avance dans son ĂȘtre, dans lâunion avec soi-mĂȘme, en rassemblant toutes les parties Ă©parses qui vivent dans lâombre et en les transmutant au feu du dĂ©sir et de la passion. Et il existe une troisiĂšme raison, pour ne plus avoir peur. A un niveau subtile, mĂȘme si lâhomme souhaite possĂ©der totalement la femme et comme on lâa vu, cela fait partie du processus dâunion, quelque part, il ne peut le faire, car la femme est dĂ©jĂ possĂ©dĂ©e totalement par une force qui la dĂ©passe. Câest lâalliance de la douceur et lâouverture avec ce cĂŽtĂ© sauvage », vĂ©cu au grand jour, acceptĂ© et intĂ©grĂ© en nous, cette reconnaissance de la puissance intĂ©rieure de la femme alliĂ©e Ă la dimension de services » par delĂ lâego qui fait pleinement accĂ©der la femme au statut de Reine. Note Ă ce sujet on pourra lire lâarticle qui parle justement de cette alliance au travers du film Black Swanâ Et lorsque les femmes sont dans cette alliance, dans cette puissance de Reine, le rapport amoureux change du tout au tout, et clairement il nâa plus grand chose Ă voir avec ce qui est communĂ©ment admis comme Ă©tant ce qui se passe traditionnellement dans un lit » . On ne parle plus dâunion dâun prince et de sa » princesse noter encore ici lâusage dâun possessif sa princesse !. Il sâagit ici de la vĂ©ritable union dâun Roi et dâune Reine. Cela peut-ĂȘtre une union pour la vie ou pour une nuit. Ce qui se passera aprĂšs cette union nâa aucune importance. Les notions de durĂ©e, de temps, de sĂ©curitĂ©, de possession nâont plus aucun sens. Tout est rĂ©uni dans cette union et chaque seconde est ». Tout est donnĂ© et uni dans lâinstant. Il nâest question que de don de soi, de dissolution, de puissance, dâabandon, de connexion Ă dâautres dimensions, ainsi que de service et de vacuitĂ© dans ce type dâUnion. Cela peut commencer par une prise de contact presque traditionnelle, des caresses, des massages, des baisers, la rencontre des corps⊠Par le jeu des corps, des contacts, des touchers, la femme entre dans sa qualitĂ© dâEve, douceur, ouverture, ondulations, pendant que lâhomme, attentif et prĂ©sent Ă sa partenaire, retient encore les chevaux fougueux du dĂ©sir tout en connectant petit Ă petit sa puissance. La femme sent que cet espace sacrĂ© est sĂ©curisĂ©, installĂ© et gardĂ© par lâhomme, quoi quâil arrive. Câest la prĂ©sence de lâhomme Ă ce que la femme vit et ressent qui fait quâelle peut aller connecter son Ă©nergie intĂ©rieure, cette forme de puissance qui la guide au-delĂ des rĂšgles, de la biensĂ©ance, de ce quâil est convenu de faire dans ces moments. Puis Eve cĂšde peu Ă peu la place Ă Lilith, lâindomptable⊠Câest cette Ă©nergie qui traverse la femme, qui monte depuis son ventre et rayonne par vagues vers son cerveau⊠Tout est alors possible ! La sauvagerie » monte en elle avec une force incroyable provenant de la Source, de ce lieu oĂč le Feu et le Vent animent et excitent la Terre et lâEau. Petit Ă petit, elle sent le vide se faire au plus profond de son ventre. Câest le moment oĂč elle souhaite directement ou indirectement la prĂ©sence puissante du masculin en elle. Elle donne littĂ©ralement accĂšs Ă lâhomme. Si ce dernier est sensible, il peut ressentir comme une sorte dâappel provenant de la yoni le sexe fĂ©minin de sa partenaire. La Porte de Jade sâouvre et cet appel est irrĂ©sistible. Parfois la femme peut venir trĂšs concrĂštement prendre » lâhomme en elle. Le vajra le sexe masculin de son partenaire peut ĂȘtre alors ressenti intĂ©rieurement comme un pilier central duquel Ă©mane des Ă©nergies qui viennent encore renforcer le flux des vagues que son ventre gĂ©nĂšre et qui montent vers son crĂąne⊠Il nây a bientĂŽt plus de diffĂ©rence au niveau Ă©nergĂ©tique entre le vajra de lâhomme et la colonne vertĂ©brale de la femme. Câest une colonne de lumiĂšre, un flux permanent dâĂ©nergie que la femme ressent alors dans son corps. Elle peut mĂȘme avoir la sensation que cette colonne lumineuse, cette kundalini, traverse le chakra coronal et va bien au-delĂ dâelle. Nul besoin de bouger. La simple prĂ©sence de lâhomme presque immobile en elle peut produire ce miracle. Il nây a plus que des vagues dâĂ©nergies en mouvement, qui rayonnent, et se diffusent petit Ă petit dans tout son corps. La plus petite cellule vibre de lâensemble de ces influx Ă©nergĂ©tiques. Câest Ă ce moment plus encore quâĂ aucun autre que la femme a besoin de sentir la prĂ©sence inaliĂ©nable de lâhomme auprĂšs dâelle. Car ces vagues dâĂ©nergie ne visent quâune seule chose la mort de lâĂ©go de la femme et sa dissolution la plus totale. Et la force de ces vagues est bien souvent telle que, sous le regard de lâhomme, la femme peut se sentir se dissoudre et accĂ©der ainsi Ă un autre espace. Et la prĂ©sence rassurante, sĂ©curisante du masculin favorise et permet cette dissolution. Il arrive parfois un moment oĂč le corps de la femme, son Ăąme ne perçoit plus aucune diffĂ©rence entre lâhomme, elle, et le restant de lâunivers. Comme si la sĂ©paration nâexistait plus et que la fusion Ă©nergĂ©tique agrandissait lâespace. Pour lâhomme, Ă ce moment, il est en effet trĂšs impressionnant de voir sa partenaire se dissoudre, se fondre dans quelque chose quâil a contribuĂ© Ă produire mais dont il peut avoir lâimpression dâĂȘtre exclus. Lorsque la femme entre dans cet espace oĂč il nây a plus de je », elle Ă©chappe Ă toute possession, Ă toute tentative dâĂȘtre prise. Devenant totalement liquide, et telle de lâeau dans la main qui sâĂ©coule par tous les interstices, elle Ă©chappe Ă toute prise. Et câest bien souvent lĂ que lâhomme semble sâarrĂȘter comme sâil devait rester Ă la porte dâun grand mystĂšre et attendre que la femme revienne de son voyage, transfigurĂ©e, pour quâelle puisse lâinonder dâun bain dâAmour inconditionnel. Et lâhomme peut craindre alors dâĂȘtre absorbĂ©, englouti, noyĂ© dans le fĂ©minin. Et on peut comprendre que cela puisse donner cette impression car lorsque la femme entame sa dissolution, le vide sâinstalle en elle et elle devient ce vide. Mais il nây a aucune volontĂ© dâengloutissement de la part de la femme. A ce moment-lĂ , elle est incapable de souhaiter quoi que ce soit pour elle-mĂȘme, et donc encore moins dâavoir une once de volontĂ© dâaliĂ©nation de lâhomme. Pour elle, il nây a plus que ce vide et cette sensation dâexpansion en elle. Et ce vide, Ă la fois effrayant et attirant, est en fait une invitation pour que lui aussi se fonde, et meure Ă sa personnalitĂ© Ă©gotique pour renaĂźtre dans lâUnitĂ© au-delĂ de lâĂ©go, en devenant simplement la face masculine de cette piĂšce oĂč la femme tient le pĂŽle fĂ©minin. En effet, la femme, la Dakini, sait intuitivement que lâhomme a Ă©galement accĂšs Ă cet espace., et elle ne rĂȘve que dâune chose, que lâhomme puisse lâaccompagner dans ce voyage sans devoir rester Ă la porte Ă lâattendre. Et le masculin peut le vivre exactement de la mĂȘme maniĂšre et en mĂȘme temps que la femme, en acceptant lui aussi de se dissoudre dans lâĂ©lan et le vide produit par cette union. Câest alors comme sâil plongeait dans une mer tumultueuse et sombre, qui Ă la fois le submerge et en mĂȘme temps lâaccueille et le chĂ©rit. LâĂ©lĂ©ment essentiel Ă ce moment-lĂ est le cĆur, lâamour profond qui le rĂ©unit Ă cette femme, cette reine, qui devient la porte du divin, la fenĂȘtre de lâau-delĂ . Sâil sâouvre Ă ce qui vient en lui, il peut ressentir un dĂ©bordement de son cĆur, comme sâil venait Ă ĂȘtre emplit de tout lâamour de lâunivers. Et dans cet amour, qui passe par cette reine et qui en mĂȘme temps va bien au-delĂ , il sâunit lui-aussi au divin, lâego se dissolvant naturellement, devenant simplement la face masculine de cet ĂȘtre divin, le Couple Divin, tandis que la femme prend le pĂŽle fĂ©minin. Câest en cela que lâacte sexuel peut ĂȘtre une forme puissante dâexpĂ©rience spirituelle, chaque union devenant lâoccasion de se rapprocher un peu plus du divin. Pour que lâhomme puisse vivre cette expĂ©rience Ă son tour, il nâa donc rien de spĂ©cial Ă faire », si ce nâest le courage de sâabandonner totalement et en confiance Ă ce processus de dissolution qui lâappelle. Cela relĂšve simplement dâune forme de lĂącher priseâ ou plus exactement dâune non-rĂ©sistance Ă ce qui est en train de se faire, Ă ce qui se passe dans lâinstant sur un plan physique et Ă©nergĂ©tique, sans vouloir ni le forcer, ni le retenir, ni lâanalyser, mais simplement le vivre, en acceptant ce qui est. Il ne sâagit surtout pas de chercher Ă vouloir » expĂ©rimenter cet Ă©tat ou des sensations particuliĂšres pour pouvoir accĂ©der Ă cet espace. Simplement de se laisser couler dans cette Ă©nergie dâamour qui arrive naturellement si lâhomme ose sâouvrir, ose se rendre » Ă cet appel qui vient du plus profond de lâĂȘtre. Et bien entendu, cet amour est naturellement partagĂ©, pour la femme cet amour sâexprimant par une reconnaissance complĂšte et total de son partenaire. Toutes les dimensions sont regroupĂ©es dans cette forme dâAmour qui unit chacun Ă lâautre, et au delĂ Ă lâhumanitĂ© toute entiĂšre et mĂȘme Ă la Vie dans sa globalitĂ© le Grand Tout. Alors, dans ce type dâunion, ceux qui vivent cela vous le diront, on a lâimpression que ce nâest plus sexuel. Lorsque lâhomme et la femme sâunissent pleinement dans cette alchimie dâamour et dâĂ©nergie, ce nâest plus vĂ©cu comme un accouplement sexuel câest bien au delĂ dâavoir un rapport sexuel et mĂȘme de faire lâamour ». Il est le vĂ©hicule qui a permis Ă ces deux ĂȘtres dâarriver sur une nouvelle terre, et ce quâon appelle communĂ©ment le sexe » a en fait disparu, transfigurĂ© par la puissance de lâamour et de cette interpĂ©nĂ©tration des Ăąmes. Cela conduit parfois Ă une prise de conscience et le souhait dâĆuvrer concrĂštement pour le bien et le collectif du monde, de transmettre ce qui vient dâĂȘtre vĂ©cu pour que chacun puisse le vivre Ă son tour, dâaccueillir sans plus lutter, le chemin que nous trace notre Ăąme. Attention, ce qui vient dâĂȘtre dĂ©crit ne doit pas ĂȘtre pris comme une norme, mais plutĂŽt comme une invitation Ă aller visiter cette forme dâunion, sans exclure aucune autre forme. Quelle que soit la forme que revĂȘt cette union, il sâagit simplement de prendre conscience quâau delĂ des corps, mais Ă travers eux, câest lâunion des Ăąmes qui est souhaitĂ©e si ardemment, une fusion des parts divines de lâun et de lâautre. Sur le plan Ă©nergĂ©tique, câest la combinaison de la puissance crĂ©atrice et originelle des premiers chakras, transmutĂ©es par lâalchimie du CĆur, alliĂ©e Ă lâintuition et Ă la perception du sacrĂ© par le troisiĂšme Ćil, dans une reliance au cosmos par le chakra couronne. Le masculin et le fĂ©minin reconnaissant profondĂ©ment que les partenaires possĂšdent eux aussi cette ligne de connexion. Dans ce type dâunion, chacun des partenaires se laisse guider dans ce dans quoi lâautre est expert » en reconnaissant que le fĂ©minin peut vraiment faire passer lâhomme dans une autre dimension » de par cette connexion au 3Ăšme Ćil et au cĆur et que le masculin peut aider le fĂ©minin dans le passage des deux premiers chakras par la nature explosive de sa puissance. Tant pour lâhomme que pour la femme, il sâagit ainsi dâaller au-delĂ des modĂšles sociaux traditionnels, mythologiques ou religieux car il semble que mĂȘme ces modĂšles portent en eux quelque chose qui ne convienne plus vraiment Ă notre Ă©poque. La femme sent naturellement cette transformation qui est en train de se faire, mais lâhomme y est aussi conviĂ© cf. lâarticle sur lâintĂ©rĂȘt de lâhomme a honorer le fĂ©minin. Tout se passe comme sâil fallait aller voir plus loin et plus grand que tout ce qui a existĂ© jusquâĂ prĂ©sent. Nous sommes dans une pĂ©riode de crĂ©ation intense et tous nos schĂ©mas anciens sont Ă reprendre pour en crĂ©er de nouveaux. Il y a ainsi un vrai travail de crĂ©ativitĂ©, de sortir des normes, des modĂšles Ă laisser se gĂ©nĂ©rer. Chacun reconnectant sa propre puissance hors » domination de lâun sur lâautre, se coulant dans la vie, offrant le meilleur de soi Ă lâautre et aux autres en connectant la dimension sacrĂ©e de lâAmour comme voie dâEveil⊠Claire & Jacques
dakinis le féminin de la sagesse